dimanche 29 mars 2009

Au dessus du vide




Quand on habite au douzième étage d'une tour,
On doit réajuster sa vision des alentours,
Il faut changer de point de vue,
Pour se situer, pour reconnaître les rues,
Plus rien n'a les mêmes valeurs,
Quand on prend de la hauteur,
L'édifice qui vous écrasait,
Est tout d'un coup à vos pieds,
C'est étrange ce bien-être,
Que peuvent provoquer quelques mètres,
Avec une vue imprenable,
On se sent un peu moins minable,
Le sentiment de puissance s'amplifie,
À mesure que la distance au sol se démultiplie.
Simple illusion de domination !
L'élévation créer la distorsion,
Ce que l'on perçoit comme une ville immobile,
N'est-elle pas faite de mille mouvements imperceptibles ?
Quand on se croit au dessus de tout,
Ne sommes nous pas dans le flou ?
On s'imagine invincible,
On oublie qu'on est en équilibre,
Au dessus du vide.

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